The wholling stoppelizzy by Randy Mandys

Le 31 janvier 2011

Oui, le rock est redevenu tendance mais celui que vous nous présentons cette semaine vous donnera un aperçu un peu différent de ce dont sont capables les talents de l'hexagone en la matière. Enjoy Randy Mandys !

Les Randy Mandys sont actifs depuis 2004 déjà. A l’origine de ce groupe rock explosif, pertinent, racé, intransigeant aux pépites new wave et pop, The Extra Soul Things. Le trio devenu quatuor est en phase de sortir son 3ème album, The Way We Are dont un premier volume est déjà disponible. La maturité qu’a pris l’ensemble se perçoit par une structure cadrée, dynamique, musicale et une attitude indépendante dans leur gestion de carrière.  C’est évidemment une formation à voir sur scène. Avec plus d’une centaine de concerts à leur actif, ils ont partagé les planches avec une multitude d’artistes tels Shannon Wright (US), Hollywood Pornstars (Belgique), the Dirtbombs (US), Queen Adreena, (GB), The Jim Jones Revue (GB), Kill The Young (GB), The Infadels (GB), Washington Dead, Cats, Gomm, Hushpuppies, the Film, Olivia Ruiz, Eiffel, Plasticines, Kid Bombardos, Fancy…

Pourriez-vous nous décrire en quelques lignes la formation du groupe et l’évolution des Randy Mandys.

Le groupe s’est formé en 2004, surgi des cendres de formations passées de chacun des membres avec une première envie, travailler vite, d’où un premier album 6 mois plus tard (The Extra Soul Thing).

Le 4ème membre du groupe s’est joint à la formation initiale en 2006. Amener un nouveau membre implique forcément une évolution artistique. Depuis, chaque disque (The Teenage Fruit en 2007 et The Way We Are en 2011) donne l’occasion de vérifier que Randy Mandys est un groupe aux facettes multiples, dans le fond et la forme déjà, puis dans la recherche de supports de communication et diffusion.

Est-ce que vous pourriez nous parler de ce nouvel album et de vos objectifs le concernant ?

The Way We Are est une expérience complètement folle pour nous. Le travail d’écriture a débuté il y a deux ans, l’enregistrement s’est déroulé l’an dernier. Cette période de deux ans entre les premières réflexions et le produit fini semble être une constante chez nous, au moins depuis l’album précédent.
Des sessions d’écriture, nous avions dégagé assez de matière pour remplir 3 disques ! Le travail suivant a donc consisté à se concentrer sur la douzaine de morceau qui pourraient donner une cohérence d’album et fonctionner comme un ensemble. Puis les roder sur scène avant le studio.
L’idée de sortir le disque en deux volumes provient, d’une part, d’une contrainte technique (trop long pour un seul vinyle) et, d’autre part, d’une envie artistique : le tout était très copieux, on l’a cassé en deux lots ! Puis la carte de téléchargement fournie avec pour finir de soigner la forme de l’album.
L’objectif est très simple : éviter de se retrouver avec des cartons de vinyles à la maison. Donc vendre et donc faire des concerts.

Quel est votre stratégie de communication, comment comptez-vous utiliser internet ? Que pensez-vous de la relation qu’introduit les réseaux sociaux avec les fans?

Avec internet, plus que jamais, la musique se regarde autant qu’elle s’écoute. L’utilisation d’internet dans la stratégie du groupe implique d’intégrer la vidéo dans notre réflexion.

D’ailleurs, c’est surtout par les clips que nous avons réalisés (plusieurs travaux avec Henri Jean Debon, dont un déjà visible, d’autres clips réalisés par nos propres moyens ou avec une association de production audio-visuelle locale) que la musique du groupe circule au sein des réseaux sociaux.
Ces réseaux sociaux, justement… rien de mieux pour maintenir un rapport privilégié avec les fans au jour le jour. Et ce sont eux, aussi, qui contribuent à diffuser notre travail par un bouche-à-oreille favorable, des partages de liens, des échanges d’informations…

Vous êtes ce que l’ont pourrait appeler des artistes DYI. Qu’est ce que cela veut dire vous concernant?

Nous faisons tout tout seuls. Le groupe est un véritable laboratoire musical, et le fait de l’investir en tant qu’amateur (nous travaillons tous à côté) est le meilleur garant de notre liberté artistique.

L’aspect laboratoire ne concerne pas que la musique mais aussi tous les supports par lesquels nous la diffusons : l’élaboration de l’objet-support (vinyle + carte de téléchargement + lunettes 3D), l’envie de creuser les possibilités vidéo, les questionnements liés aux diverses formes de diffusion… là encore, nous sommes complètement maîtres d’explorer ou investir des supports qu’un label pourrait juger anti-commerciaux.
Les personnes qui ont travaillé avec nous sur ce disque sont aussi des personnes avec qui on souhaitait travailler, des proches qui voulaient s’investir à nos côtés, d’où la 3D et les peintures sur la pochette… c’est là encore un des privilèges du DIY.

Comment avez-vous rencontré Henri Jean DEBON? Comment avez-vous vécu l’expérience à ses côtés?

Henri Jean est venu vers nous pour nous dire tout le bien qu’il pensait de notre musique et nous a invités à aller voir son travail. Il ne nous a pas fallu bien longtemps pour nous dire qu’on ferait un clip avec lui. La qualité des échanges qui ont suivi nous a très vite orienté sur non pas un, mais deux clips, les deux ayant été réalisés coup sur coup le mois dernier.
Randy Mandys s’est donc réinventé en structure de production cinéma pendant un mois et demi et nous l’avons tous vécu comme une expérience extraordinaire, une bouffée d’air frais et une nouvelle corde à notre arc. Très vite, quand on commence à travailler sur de la vidéo, on se rend compte que tout prend des proportions énormes. Le tournage de ces deux clips à sollicité la participation de 80 personnes, figurants, techniciens, cuisiniers…
Donc, expérience gratifiante à plusieurs titres : artistique, bien sûr, et aussi (ou surtout) humaine. De part et d’autre, il y a l’envie de continuer à travailler ensemble.

Retrouvez les Randy Mandys sur leur: site; facebook; myspace

Crédits photos tous droits réservés: Randy Mandys; Nadia Lubak; Hervé Audrain

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